Voila une histoire pas comme les autres. Une histoire qui a provoquer une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux, les forum et sur le web en générale. Un homme âgé de 78 est incarcéré malgré sa maladie et ses nombreuses blessures. Victime d’un accident de la circulation provoqué par une semi-remorque, Récit d’une véritable injustice.
D’aucuns le savent: un accident de la route est en soi un drame. Mais quand celui-ci se double d’une véritable injustice, les mots manquent. C’est ce qui est arrivé à Ali Dinia, un homme âgé sans histoire, père et grand-père et ancien fonctionnaire au ministère de l’Intérieur. Non seulement il a failli perdre la vie et les siens dans un terrible accident, mais aujourd’hui -et malgré ses nombreuses et graves blessures ainsi que son âge avancé (78 ans)- il se retrouve en prison en attendant que la Justice se prononce sur son sort.
Tout a commencé le 15 août dernier quand, se rendant à Tanger, Ali Dinia, son épouse et ses petits-enfants sont victimes d’un terrible accident de la route. Cela s’est passé un vendredi à environ 17h, à quelques kilomètres de Bouznika sur l’autoroute Casablanca-Rabat. Au volant, l’homme de 78 ans, mais possédant toutes capacités, roulait sur la troisième voie quand une semi-remorque appartenant à une grande société de transport et de logistique le percute latéralement.
Incontrôlable, le véhicule est éjecté sur le bas-côté, sur le fossé de séparation, puis de l’autre côté de l’autoroute, en sens inverse. Il est percuté par d’autres voitures. Une berline se trouvant en face est percutée. A bord, une substitut du procureur du roi et ses enfants: une de ses filles perdra la vie, quelques heures après l’accident.
L’accident est rapidement signalé par d’autres voyageurs, le chauffeur du camion est arrêté au niveau du péage de Bouznika et mis en garde-à-vue… avant d’être libéré le 2 septembre. Gravement blessés, les membres de la famille Dinia sont transportés à Mohammedia puis Casablanca pour être soignés. Cela n’empêchera pas la Gendarmerie de faire le guet jusqu’au 26 août lorsque, fraîchement opéré et plâtré, Ali Dinia est emmené sur une chaise roulante de la clinique au Tribunal de Benslimane. Le juge d’instruction ordonne aussitôt son incarcération au centre pénitentiaire de la ville. «Ni son état de santé, ni ses quatre jours en réanimation, son diabète, hypertension, problème cardiaque, son âge avancé n’ont été pris en considération», s'indigne une proche.
Traité comme l’unique responsable du drame, Ali Dinia est toujours en prison. Des témoignages recueillis par la gendarmerie ont révélé la responsabilité du camion, pourtant, sa demande de liberté provisoire a été rejetée. Le procès vient d’être de nouveau reporté au 23 septembre.
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